Les gravures rupestres du Côa

Aujourd'hui je vous emmene au Nord Est du Portugal, dans la vallée de la rivière Côa,un affluent du fleuve Douro.Le Côa prends sa source dans le massif des schistes de la Serra da Malcata,dont je vous ai parlé sur un article précédent (Balade dans la nature…)Son bassin est situé dans une profonde dépression,il coule dans des vallées très creusées et au milieu de formations montagneuses escarpées.

Cette région a été classée patrimoine mondial car il existe des milliers de gravures paléolithiques dans cette vallée,à l'air libre et non dans des grottes.Elles remontent à 20 000 ans.Les gravures ont été faites sur des surfaces verticales de schiste ou de granit.Elles représentent surtout des animaux, dont des équidés, des bovidés,des cervidés,des caprinés.

Ces représentations peuvent être complètement individualisées ou en partie superposées.Leur distribution s'étend sur presque 20 km, formant un énorme sanctuaire en plein air, ce qui est rare. Grace aux conditions naturelles favorables elles ont été préservées des phénomènes atmosphériques.Les motifs sont essentiellement gravés mais la peinture y est aussi présente.Cette dernière plus difficile à conserver,a pu subsister grâce à des plates-formes de pierre et des petites corniches qui l'ont protégée des intempéries.

La dimension des gravures se situe surtout entre 40 et 50cm de long bien qu'on en trouve de 15 et de 180cm.Leur exposition préférentielle à l'est et leur proximité de l'eau suggère une vénération de la rivière.L'homme représentait les animaux qui constituaient la base de son alimentation,ayant comme objectif magique favoriser la reproduction et la chasse.

Il y eu une grande controverse concernant la construction d’un barrage qui impliquait la submersion des gravures rupestres.Il y eu une vrai bataille qui opposa les partidaires de la construction du barrage aux partidaires de la préservation des gravures.Finalement ces derniers ont gagné et le barrage Foz Côa a été définitivement rejeté.

Néanmoins le futur des gravures est encore incertain.Qui paiera leur préservation?Seront-elles accessibles au grand public ou enfermées dans un parc archéologique seulement accessibles aux scientifiques?Quelle contribition auront-elles pour le développement de la région?Toutes ces questions restent en suspend.
J’espère que ce voyage vous a plu. Merci de votre attention.